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L'ART THERAPIE EVOLUTIVE

Comprendre comment l'Art Thérapie Evolutive (ATE) agit sur notre fonctionnement psychique

Par : Pascale Fontaine

L’ATE est proposée à toute personne ou groupe de personnes dont le désir est d’être accompagné dans son évolution de vie, pour conscientiser les qualités positives et ainsi accéder au bonheur de vivre, à l’équilibre psycho- corporel.


Le médium le plus employé en ATE est le pastel sec qui est facile à utiliser et permet des gestes d’une grande douceur aussi bien qu’affirmés. L’écriture, la musique, la danse, la méditation sont également proposés lorsque le besoin se présente.


En ATE, nous travaillons à la fois la psychologie du développement personnel, transpersonnel et humaniste en nous reliant à la spiritualité contemporaine, l’ensemble permettant la recherche de l’équilibre esprit- mental.



Qu'est-ce que le développement personnel en ATE ?




Il s’agit de lâcher dans un premier temps les émotions négatives et douloureuses, les croyances limitantes, les mémoires traumatiques, les pensées négatives. Tout ceci appartient à notre histoire personnelle, ce que l’on nomme notre « ego », qui influence nos comportements au quotidien.


Le dessin en ATE va révéler toutes ces limitations, l’analyse des symboles apparus met en lumière ce qu’il est nécessaire de transformer, ce dont on doit se détacher pour aller vers les qualités opposées, donc vitalisantes et ainsi créer un nouvel ego qui permet une vie plus équilibrée.


Quelques exemples de transformation :

- identifier une colère pour aller vers le lâcher-prise

- lâcher la tristesse pour aller vers la joie de vivre

- se libérer de haine ou de jugement pour aller vers la bienveillance et l’amour

- transformer un manque de confiance pour réaliser un projet ou aller vers

l’amour de la vie

- se libérer des peurs pour aller vers la sérénité.

Qu’est-ce que le développement transpersonnel en ATE ?





Il s’agit de laisser surgir pour les transformer par le dessin des mémoires collectives sclérosantes ou limitantes, des influences négatives issues d’anciennes traditions qui sont encore bien présentes dans l’inconscient collectif. On retrouve également des influences transgénérationnelles issues de notre propre inconscient.


Nous remplaçons ces mémoires après analyse du dessin par des qualités élévatrices en dessinant des symboles apaisants qui amènent de nouvelles informations à la psyché individuelle et collective. Il y a donc des liens permanents entre le développement personnel et le transpersonnel, ce qui

nous permet de comprendre que nos problèmes actuels ne viennent pas juste de notre histoire personnelle.


Qu’est-ce que le développement humaniste en ATE ?





C’est l’étape de transformation du dessin, pour aller vers les valeurs et qualités élévatrices, c’est se relier à l’essence positive de notre être. Ces qualités sont « l’amour, la volonté, le discernement ».

On les retrouve dans tout ce qui nous anime positivement : tendresse, enthousiasme, paix, bienveillance, affirmation de soi, force, courage, observation de ce qui est, causes et effets de ce qui nous anime.


Novembre 2024

Détente et vitalité par la respiration

Par : Sabrina Adige


Respirer c’est vivre ! Nous devons respirer de jour comme de nuit car l’oxygène ne peut être stocké par le corps. Si nous pouvons survivre plusieurs semaines sans manger et quelques jours sans boire, nous ne pouvons survivre plus de quelques minutes sans respirer.

Dans le processus respiratoire nous pouvons différencier le geste respiratoire ou ventilation de la respiration interne.


Le geste respiratoire ou ventilation est le mouvement qui permet à l’air d’entrer de l’extérieur du corps vers les poumons (inspiration) et d’en sortir, expiration : entre 12 et 20 fois par minutes chez l’adulte et l’adolescent.


Lors de la respiration interne, l’air pénètre dans nos poumons, dans nos bronches, dans nos bronchioles et enfin dans nos alvéoles pulmonaires où se font les échanges gazeux avec le système sanguin. Le sang se débarrasse du gaz carbonique qu’il contient et se charge en oxygène qu’il va distribuer grâce au système sanguin aux milliards de cellules qui constituent le corps humain. Tout notre métabolisme est donc concerné par la respiration. Si nous respirons trop superficiellement, les échanges gazeux sont insuffisants et notre organisme en subit les conséquences.

C’est notre système nerveux autonome qui module notre respiration en fonction de nos états psychiques, nerveux et émotionnels de même qu’il gère également d’autres fonctions indépendantes de notre volonté comme notre digestion, la production d’hormones, ou encore la circulation du sang.


Cependant nous pouvons surpasser ce contrôle inconscient en focalisant notre attention sur notre respiration pour la moduler, la ralentir, la rendre plus profonde ou superficielle.


Nous sommes donc capables de contrôler le rythme et la profondeur de notre souffle par la seule force de notre pensée et de notre volonté et donc agir sur la ventilation ou geste respiratoire.


C’est sur cette précieuse capacité que je vous propose d’agir avec des exercices respiratoires simples et accessibles à tous pour vous apporter de l’énergie ou au contraire du calme et de la détente.

Avant de rentrer dans la technique de telle ou telle pratique respiratoire spécifique, il est primordial de se réapproprier une respiration normale optimale et efficiente. En fonction de notre vécu/état psycho émotionnel, de notre rythme cardiaque, nous pouvons respirer de 3 façons différentes : abdominale, costale ou claviculaire.


La respiration abdominale est la respiration de la majorité des personnes. Le diaphragme, principal muscle sollicité (muscle en forme de parapluie ouvert) se contracte et s’abaisse au moment de l’inspiration, les viscères sont poussés vers l’avant, le ventre se gonfle et il y a création d’un appel d’air qui entraine le remplissage de la base des poumons. C’est la façon la moins mauvaise de respirer.


La respiration costale s’effectue en écartant les côtes, en dilatant la cage thoracique comme un soufflet. Cette respiration remplit la partie moyenne des poumons. Elle fait pénétrer moins d’air dans les poumons mais demande plus d’effort que la respiration abdominale.


Lors de la respiration claviculaire l’air s’introduit en soulevant les clavicules. Seule la partie supérieure des poumons se remplit d’air . C’est la moins bonne façon de respirer.


La respiration complète intègre les 3 types de respiration citées précédemment en un seul mouvement ample et rythmé. C’est pour cette raison qu’elle est considérée comme une respiration idéale en permettant un remplissage et une vidange optimale des poumons.

Le pas à pas de la respiration complète en pratique


L’apprentissage de cette respiration se fait en position couchée. Elle peut se pratiquer au lit. Inspiration et expiration idéalement par le nez.


1- Démarrez par une expiration pour vider les poumons à fond : expiration lente/freinée, silencieuse et profonde (comme un soupir). 


2- Rétention à poumons vides : temps de relaxation du diaphragme source de calme et de paix intérieure. A maintenir aussi longtemps que c’est confortable.


3- L’inspiration complète en 3 temps : avec douceur, sans forcer :

  • Abaisser lentement le diaphragme et laissez entrer l’air dans les poumons, ainsi l’abdomen se gonfle et le bas des poumons se remplit d’air.
  • Ecartez les côtes en continuant à inspirer, mais sans forcer cependant.
  • Achevez de remplir les poumons en soulevant le haut du ventre.


Durant toute l’inspiration l’air doit entrer progressivement, sans saccade, en un flux continu. Vous ne devez faire aucun bruit en respirant. Il est essentiel de respirer silencieusement.


4- La rétention à poumons pleins.


Quand pratiquer ?




Je vous recommande de réserver chaque jour des moments fixes par exemple le matin au réveil, le midi avant le déjeuner et le soir avant de vous endormir et aussi…quand vous êtes fatigués, déprimés, découragsé…dès que vous-y pensez…respirez !


Dans quelle position ?




 En position allongée au départ pour apprendre puis comme vous le souhaitez, assis ou debout et même en marchant.

 

Une fois que vous maîtriserez la respiration complète vous pourrez modifier les durées des phases inspiratoire et expiratoire pour vous dynamiser ou vous détendre :

Pour se dynamiser : compter un temps d’inspiration plus long que le temps d’expiration:


  • Inspirez lentement.
  • Soufflez rapidement par la bouche en contractant le périnée et les muscles abdominaux.

Une variante venue du Yoga : la respiration alternée


La respiration alternée est une variante de la respiration complète que nous pouvons utiliser pour calmer le mental, pour se recentrer. Elle se pratique en position assise : dos droit avec la tête dans le prolongement de la colonne vertébrale.


  • Essayez de garder les yeux fermés, relâchez la main gauche sur votre genou, placez la main droite devant votre visage, index et majeur entre les 2 sourcils, pouce posé sur la narine droite et annulaire et auriculaire posé sur la narine gauche …
  • Soufflez par le bouche comme dans une paille pour vider les poumons.
  • Inspirez par les 2 narines.
  • Avec le pouce, bouchez la narine droite, expirez à gauche.
  • Inspirez à gauche, bouchez la narine gauche et expirez à droite.
  • Inspirez à droite, bouchez la droite et expirez à gauche.

 

Cela représente un cycle, à répéter 6 fois.


Juin 2024

L'équilibre

Mieux comprendre comment il fonctionne et comment le stimuler

Par : Sylvie Lamouroux

Se tenir debout semble être naturel et sans effort apparent pour la plupart des adultes. Cependant la tâche de maintenir une position stable est complexe.  Dans un délai très court, il faut capter une information grâce à nos différents sens sur la position de notre corps dans l’espace, puis la traiter pour évaluer la situation et au final envoyer une réponse motrice appropriée grâce à la force musculaire. 

Maintenir sa position debout fait appel à trois systèmes : les perceptions sensitives

qui renseignent sur la position de notre corps dans l’espace ; le cerveau qui traite ces signaux sensoriels et programme une solution motrice appropriée ; et enfin la réponse musculaire. 

Les sens 


Un des premiers sens pour permettre de garder l’équilibre est la vision.  Les informations visuelles aident à percevoir le mouvement et l’orientation de notre corps dans l’espace.

Pour mieux comprendre le rôle que joue la vision dans l’équilibre, des équipes de scientifiques ont réalisé une étude en effectuant un test à des cobayes à qui ils avaient caché la vue puis demandé de marcher durant près d’une heure dans le Sahara. Systématiquement, les participants finissaient par dévier de leur trajectoire et tourner en rond.

La vision n’est pourtant pas le seul sens nécessaire à l’équilibre.  La proprioception est un sens qui joue un rôle important dans notre stabilisation.

La proprioception renseigne notre cerveau sur la position des différentes parties de notre corps entre elles.  Elle fonctionne avec des millions de petits capteurs sensoriels situés dans nos muscles, nos tendons, ligaments et articulations ainsi que dans la peau, notamment celle de la plante des pieds qui est riche en capteurs de pression.

Tel un GPS, ce sens nous permet de percevoir la position exacte du corps dans l’espace.

Le système vestibulaire est quant à lui situé dans l’oreille.  On parle de labyrinthe car il est constitué de cavités osseuses.  Il est sensible aux rotations de la tête et aux déplacements qu’ils soient horizontaux ou verticaux.  Prenez un ascenseur sans fenêtre.  C’est votre système vestibulaire qui vous permettra de dire si l’ascenseur monte ou descend.  Les symptômes liés à une détérioration du système vestibulaire sont multiples et comprennent étourdissements, vertiges, déséquilibre et vision floue.

Le traitement par le cerveau 


Le cerveau traite ces signaux sensoriels afin de sélectionner et programmer les réponses motrices musculaires appropriées.  C’est la tâche du cervelet. Il doit reconstruire l’interprétation la plus probable malgré des informations ambiguës. Il attribue à chaque sens une fiabilité issue des expériences antérieures et il combine chaque perception pour trouver la représentation la plus certaine.

La fiabilité attribuée à chaque sens est différente pour chaque personne.  L’avantage d’avoir un sens de l’équilibre basé sur plusieurs signaux se révèle lorsqu’un de ces capteurs est déficitaire ou défectueux.

La force musculaire 


Après le traitement de ces informations, le cerveau envoie une réponse motrice (avancer un pied, lever une jambe pour franchir un obstacle, saisir un point d’appui …) afin d’ajuster la posture ou le mouvement approprié et conserver ou rétablir l’équilibre, notamment par l’action des muscles antigravitaires (les extenseurs de la cheville, les muscles ischio-jambiers et l’ensemble des extenseurs de la colonne vertébrale).

Toute cette chaine de gestion de l’équilibre est modifiée avec l’avancée en âge. Aussi, ce mécanisme plurimodal de l’équilibre doit être sollicité régulièrement par des exercices spécifiques.

Un style de vie moins sédentaire permet de retarder le déclin des capacités fonctionnelles mais également de retarder la perte musculaire.

Voici quelques exercices permettant d’améliorer son équilibre :

Travail immobile sur 2 pieds : 


Pied écartés largeur du bassin, dos à la verticale, regard à l’horizontale, bras le long du corps 

Prendre conscience de la position de son corps

Rester bien vertical, bassin immobile : porter le poids du corps vers les orteils à l’avant sans décoller la plante du pied et sans fléchir le bassin, puis vers les talons à l’arrière, toujours plante du pied en contact avec le sol.


Travail immobile sur 1 pied :


En partant de l’exercice précédant, alléger complétement le poids d’un pied pour le soulever du sol, puis le reposer au sol, puis transférer le poids du corps sur l’autre pied très progressivement.

Refaire ce transfert plusieurs fois et essayer de tenir le plus longtemps possible en appui sur un pied (les yeux ouverts puis les yeux fermés) Le cerveau traite ces signaux sensoriels afin de sélectionner et programmes les réponses motrices musculaires appropriées.

Travail en déplacement avec situation de déséquilibre


Marcher sur une poutre imaginaire en déroulant le pied talon-pointe pour prendre conscience de ses appuis au cours de la marche. (yeux ouverts puis yeux fermés)  


Ces types d’exercice permettent d’assurer un meilleur équilibre lors de bousculades, de mieux circuler dans un magasin.  Le travail unipodal assure une fluidité de la marche et une meilleure aisance dans la montée ou descente d’escaliers, de trottoirs.



Vitesse de réaction


En binôme, l’un derrière l’autre.  Le guide marche librement dans l’espace.  Le suiveur lui donne un signal en le touchant au niveau de l’épaule gauche ou droite.  Si le guide est touché à l’épaule gauche, il doit faire un demi-tour par la gauche.  S’il est touché à l’épaule droite, il fait son demi-tour par la droite. 

Continuer l’exercice puis le suiveur doit toucher la hanche du guide.  Cette fois, le guide fera son demi-tour par la droite s’il est touché sur la hanche gauche. Combiner ensuite les 2 étapes précédentes.


Ce genre d’exercices permet de pouvoir s’adapter, de réagir rapidement face à une situation soudaine provoquée par des éléments extérieurs surgissant brutalement (poubelle, trottinettes, vélos ..)

Oreille interne


Exercice à effectuer à l’aide d’une chaise et d’un cône placé au sol.  Se lever de la chaise, marcher de manière à faire le tour du cône et revenir s’asseoir.  Effectuer plusieurs passages en tournant pas la droite et par la gauche.

Puis introduire des variations de vitesse : 

Accélérer en faisant le tour du cône

Accélérer la marche et ralentir avant le tour du cône


Ces exercices évitent l’étourdissement face à un changement brusque de posture volontaire ou à une réaction à des imprévus perturbant l’équilibre.

Double tâche


Se déplacer en jonglant avec une balle

Ou marcher sur une ligne imaginaire, talon contre orteil, en remplissant une tâche attentionnelle renforcée au plan cognitif, comme citer le plus grand nombre d’animaux, ou de villes , ou de fruits … ou en comptant de 3 en 3


Ces exercices préservent la fluidité de la marche en parlant avec quelqu’un, en cherchant des informations sur des panneaux, en lisant des affiches …

Champ visuel


Disposer dans une large pièce, au sol, des chiffons ou des chaussettes.  Tout en fixant toujours le même objet (chiffon ou chaussette), marcher de manière à passer par-dessus tous les autres objets.


Lors d’un déplacement à l’extérieur, un champ visuel correct permet une meilleure perception des informations extérieures (latérales et verticales) afin d’esquiver les obstacles au sol, assurer la fluidité de la marche lors du croisement de personnes ...


Avril 2024

Le Pilates :

Un Chemin vers le Bien-Être et la Vitalité

Par : Mathieu Kaminski

Le Pilates est une méthode d'exercices physiques créée par Joseph Pilates au début du 20e siècle. Joseph Hubertus Pilates, né en Allemagne en 1883, a consacré sa vie à l'étude du mouvement et du renforcement musculaire. Le développement initial de la méthode Pilates est étroitement lié à la vie de Joseph Pilates, lui-même était un grand sportif et a utilisé cette méthode initialement dans le cadre de la rééducation des danseurs professionnels.

Renforcement musculaire doux et profond


L'un des avantages les plus notables du Pilates est son approche douce mais efficace du renforcement musculaire. Les exercices de Pilates ciblent différents groupes musculaires, contribuant ainsi à améliorer la force et l’endurance physique globale.


Amélioration de la souplesse et de la mobilité


Avec des mouvements fluides et contrôlés, les pratiquants vont augmenter leur amplitude de mouvement, ce qui peut contribuer à réduire la raideur musculaire et à améliorer la mobilité articulaire. Une meilleure souplesse va faciliter les activités quotidiennes et améliorer la qualité de vie en général.


Renforcement du « Core » pour un meilleur équilibre


Le Pilates se concentre sur le renforcement du "core" ou la ceinture abdomino-lombaire, ce qui va avoir des avantages significatifs en termes d'équilibre et de stabilité. Un noyau fort offre un soutien central au corps, réduisant ainsi le risque de chutes et favorisant une posture plus droite et plus stable.


Stimulation de la coordination et de la concentration


Les exercices de Pilates exigent une attention soutenue et une connexion entre l'esprit et le corps. Cela stimule la coordination, la concentration et la conscience corporelle, des aspects importants pour de meilleures fonctions cognitives.


Adaptation aux capacités individuelles


Comme beaucoup d’autres activités physiques les exercices peuvent être adaptés en fonction des besoins spécifiques de chaque personne, que ce soit pour tenir compte de problèmes de santé existants ou pour s'adapter à des niveaux de condition physique variables. Cela rend le Pilates accessible à de nombreux publics tels que les femmes enceintes, les personnes en situation de handicap et les séniors.


Socialisation et bien-être émotionnel


S’il est pratiqué de manière collective, le Pilates offre également l'opportunité de socialiser et participe donc au bien-être émotionnel. Les interactions sociales pendant les cours peuvent contribuer à réduire la solitude et à créer un sentiment d'appartenance à une communauté.


En conclusion, le Pilates émerge comme une bonne option exceptionnelle pour les personnes en quête d'une activité physique douce mais efficace. Avec ses nombreux bienfaits, allant du renforcement musculaire à l'amélioration de la souplesse et de l'équilibre, le Pilates offre un chemin vers le bien-être physique et mental pour ceux qui cherchent à rester actifs et en bonne santé tout au long de leur vie.


Janvier 2024

Le microbiote au centre d’un dialogue

Par : Dominique Rousseau


Depuis plusieurs années le microbiote intestinal est sur le devant de la scène. On parle aussi d’un dialogue entre le microbiote et notre cerveau ; mais reprécisons d’abord ce qu’est le microbiote.


Notre tube digestif abrite toute une communauté d’organismes microscopiques regroupant à la fois des bactéries, des virus, des champignons et parfois des parasites : c’est ce que l’on appelle le microbiote intestinal. Il existe aussi des microbiotes respiratoire, cutané, urogénital et buccal. Le plus important en nombre et en complexité est le microbiote intestinal : 500 à 1000 espèces bactériennes différentes chez une seule personne !

Le microbiote : notre deuxième cerveau ?


Les chercheurs ont rapidement compris que le microbiote intestinal interagissait avec l’ensemble des organes du corps, et qu’il a de multiples rôles : participer à la digestion bien sûr, mais aussi à l’immunité, au métabolisme, à la communication entre les organes… D’où l’appellation de « deuxième cerveau ». Pour autant, le microbiote est-il aux commandes de notre organisme ?


En fait, l’expression « deuxième cerveau » découle de l’existence dans le tube digestif, à proximité du microbiote, d’un véritable système nerveux : des neurones dits « autonomes » c’est à dire actifs sans contrôle volontaire qui régulent nos fonctions digestives et immunitaires (c’est au niveau du tube digestif que les agents extérieurs arrivent principalement). On sait que ces neurones sont aussi capables de produire des neuro-transmetteurs, tels ceux synthétisés par le cerveau. Alors, le parallèle avec cet organe supérieur a été fait, mais alors qui décide de quoi ?

L’axe intestin-cerveau : un dialogue continu


Cet axe intéresse au plus haut point médecins et chercheurs. Pourquoi ? D’abord parce que l’on avait observé que certaines pathologies neuronales s’accompagnaient de modifications au niveau digestif : le premier exemple est la maladie de Parkinson. On a a observé que les perturbations digestives sont précoces, présentes avant les symptômes de la maladie. Dans l’autisme, il existe aussi des symptômes digestifs et un microbiote altéré. Les personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable (appelé SII) sont aussi plus sujettes à l’anxiété et à la dépression que les personnes n’ayant pas de SII.


Le stress aigu, tout le monde en a fait l’expérience, peut avoir des conséquences sur le transit et la digestion. Qui n’a pas eu mal au ventre lors d’un événement stressant ?


Il existe donc des indices en faveur de l’existence de relations étroites entre ces deux organes : intestin et cerveau. Et on sait maintenant que la communication entre les deux se fait en permanence via deux voies principales : nerveuse directe (donc très rapide), sanguine (via des médiateurs) : le microbiote intervient, lui, en modulant ces informations.


Le cerveau est donc en permanence informé de l’état du tube digestif et vice-versa, via le microbiote. C’est le dialogue intestin-microbiote-cerveau !

Le microbiote, un rôle central


Quels rôles a t-il dans ce dialogue ? Et bien il joue de nombreuses fonctions en coordonnant tous les messages ! Il intervient dans la digestion et est capable d’informer le cerveau sur les travaux en cours ; il est très réactif : dès que l’on commence à manger certaines bactéries se multiplient.


Il gère la perméabilité intestinale donc l’absorption des nutriments. En cas de stress, il est informé au plus vite, et apporte une réponse en fabriquant certains composés. Il participe bien sûr à l’absorption des nutriments issus des aliments et oriente la réaction immunitaire. Il participe à la régulation de l’inflammation via la synthèse de nombreux agents ou hormones.


Le microbiote est au centre des recherches dans les maladies digestives et, de manière récente, également dans les dysfonctions touchant le cerveau.

Quelles implications pour la santé ?


Les implications sur notre santé sont importantes puisque la connaissance de ces mécanismes permettra de mieux comprendre l’apparition de certaines maladies et, peut-être, de les prévenir. L’axe intestin-microbiote-cerveau devient ainsi une cible d’action pour la prise en charge des patients comme par exemple dans le SII, l’autisme, ou la dépression : on va tenter de modifier le microbiote pour rétablir le bon fonctionnement de l’axe intestin-cerveau. Des résultats intéressants montrent que cette approche permet une amélioration des symptômes. De nombreuses études sont en cours dans ce domaine.


De plus, il est essentiel de comprendre que l’on peut prévenir les dysfonctionnements de cet axe à de multiples niveaux :


- par des apports en nutriments protecteurs : il a été montré que les personnes qui ont des apports suffisants en végétaux variés (= fibres prébiotiques nécessaires au microbiote) et en oméga 3 (lipides présents dans les poissons gras par exemple) sont moins à risque de dépression et d’anxiété. A l’inverse on sait qu’une alimentation « ultra-transformée » prédispose à un risque supérieur de dépression


- par une activité physique régulière qui module le microbiote et favorise la diversité bactérienne


- par une exposition limitée aux agents polluants environnementaux (pollution, produits chimiques, UV, tabac, perturbateurs endocriniens…)


Et cela dès le début de la vie puisque le microbiote se construit dès la naissance !

Favoriser un bon dialogue intestin-cerveau semble donc être un élément clé pour une bonne santé !


Novembre 2023

La sédentarité

Une préocupation pour tous !

Par : Mathieu Kaminski

La sédentarité est un mode de vie caractérisé par une faible activité physique et une grande proportion de temps passé assis ou allongé. Elle est devenue un problème de santé publique croissant en raison de ses liens avec de nombreuses maladies chroniques, notamment les maladies cardiaques, le diabète de type 2 et l'obésité.

La sédentarité est également associée à un risque accru de dépression, de troubles de l'humeur et de déclin cognitif. Les personnes qui passent de nombreuses heures assises ont également un risque accru de mortalité prématurée.


Il est important de noter que la sédentarité est distincte de l'absence d'exercice physique. Il est possible de faire de l'exercice régulièrement, mais de passer encore de nombreuses heures assis ou allongé. Les personnes qui travaillent dans des emplois sédentaires, comme les travailleurs de bureau, sont particulièrement à risque.


Il existe plusieurs moyens de réduire sa sédentarité. Les personnes qui travaillent dans des emplois sédentaires peuvent se lever et se déplacer régulièrement tout au long de la journée. Ils peuvent également utiliser un bureau debout ou un tapis de marche pour continuer à bouger tout en travaillant. Il est également important de ne pas rester assis pendant de longues périodes.

Enfin, l'exercice physique régulier est un moyen important de contrecarrer les effets négatifs de la sédentarité. Il est recommandé de faire au moins 150 minutes d'exercice modéré ou 75 minutes d'exercice vigoureux par semaine. Cela peut être fait en pratiquant une activité physique de votre choix, comme la marche, la course à pied, la natation ou le vélo.

En conclusion, la sédentarité est un problème de santé publique croissant qui est lié à de nombreuses maladies chroniques. Il est important de réduire sa sédentarité en se levant et en se déplaçant régulièrement tout au long de la journée, en utilisant un bureau debout ou un tapis de marche et en faisant de l'exercice physique régulier.


Juin 2023

Qu’est-ce que l’effet placebo ?

Par : Pascale Fontaine

Un placebo est une substance inerte qui donne à penser au patient que le traitement va être bénéfique. Il a le goût et l’aspect de celui qu’il substitue mais il est dénué de substance active.


Il est également utilisé pour les essais thérapeutiques par exemple pour l’étude dite « en double aveugle » dans laquelle le sujet reçoit un traitement à titre expérimental sans savoir s’il prend la substance thérapeutique ou le placebo.


« Placebo » est un mot latin qui signifie : « je plairai ». Sous entendu pour le médecin « je plairai à qui me demande de lui prescrire un traitement » ou encore « il me plaira » au patient qui prend la médication.

Si le patient ignore que le médicament est neutre et qu’il fait confiance à son médecin, s’il est persuadé de son efficacité, nous pouvons maintenant parler  « d’effet placebo ». Cet effet jouera également pour une substance médicamenteuse qui, elle, est active.


L’effet placebo est donc le phénomène psychologique qui survient dans le cerveau dès la prescription car elle sera accompagnée de suggestions verbales liées à un bénéfice clinique. L’effet perdure et se potentialise lors de la prise de la médication.


Prenons l’exemple d’un patient qui réclame sa « pilule bleue » pour dormir : il est persuadé de son efficacité, sa couleur a son importance et le fait que le médecin la reconnaisse comme telle potentialise ses effets.

Nous voyons ainsi que la relation de confiance entre le médecin et son patient est primordiale. L’effet placebo est enclenché dès l’attente du patient qui prépare son corps et son esprit à anticiper un résultat. La baisse de l’anxiété et du stress induite par la prescription et la prise du traitement accélère également le processus de guérison.


L’effet placebo est donc un processus psychologique, culturel, social, relationnel, émotionnel, cognitif et physiologique qui crée une attente d’efficacité.

Nous avons besoin de « croire » mais lorsque la croyance est négative, nous sommes dans « l’effet nocebo » qui est l’effet inverse de l’effet placebo.


Prononcer une phrase négative associée à la prise d’un traitement envoie au cerveau un message qui active une réaction de stress pouvant retarder l’action du traitement. C’est pour cette raison que les soignants apprennent à utiliser la conversation « positive » pour accompagner vers la tranquillité et amorcer l’effet placebo.


Avoir la conviction qu’une chose va se produire est une étape importante pour qu’elle se produise, pour accompagner une guérison et également dans la prévention des maladies. Créons et vivons l’effet placebo au quotidien : en mangeant un plat sain, en faisant une activité physique, et en prenant du plaisir à nos activités, signes positifs pour notre cerveau !


Novembre 2021

L'éducation Thérapeutique

Par : Dominique Rousseau

Qu’est-ce que c’est ?


C’est la loi de 2009* qui a officiellement formalisé l’éducation thérapeutique, appelée aujourd'hui ETP. Cette dernière trouve un ancrage à la fois dans la médecine, la pédagogie de la santé et les sciences humaines et sociales.


*(loi portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires)



Elle accorde une place prépondérante au patient en tant qu’acteur de sa santé. Selon l’OMS, l’Education Thérapeutique du Patient vise à “aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique.”



L’Education Thérapeutique, c’est tout ce que l’on met en place pour aider les patients à prendre soin d’eux-mêmes, en favorisant leur implication dans les décisions et les actions qui concernent leur santé.


Cela passe d’abord par la formation des professionnels de santé qui doivent apprendre à écouter les patients, à adopter une démarche centrée sur le patient et non pas sur la maladie, à prendre en compte la personne dans son environnement, à construire avec elle des solutions adaptées…


Il s’agit d’une pratique complémentaire des soins prescrits sur ordonnance par votre médecin; d’une pratique personnalisée selon vos besoins; d’une pratique basée sur une approche pluridisciplinaire (plusieurs professionnels de santé et/ou associations de patients associés).

A qui est-elle destinée ?


L’éducation thérapeutique est destinée à tous les malades chroniques quel que soit leur âge. Elle peut également dans certains cas associer les proches à un moment du programme, s’ils le souhaitent. Peu importe le stade et l’évolution de la maladie, un programme d’éducation thérapeutique peut s’envisager dès l’annonce du diagnostic ou à tout autre moment du traitement ou de l’évolution de la pathologie. Pour en bénéficier, mieux vaut en parler avec son médecin.

Comment cela se passe-il ?


Il s’agit de séances individuelles et/ou collectives, proposées aux personnes atteintes de maladie chronique, pour les accompagner à mieux vivre avec leur maladie, leur traitement, dans leur quotidien. Au cours de ce programme, tous les thèmes peuvent être abordés, comme la maladie, la famille, la vie intime, la vie professionnelle, … en fonction des besoins de la personne.


Un programme d’éducation thérapeutique se déroule en 3 grandes étapes :


– un diagnostic éducatif sera établi avec le patient afin de mieux le connaître, identifier ses besoins, définir les compétences à acquérir ou à mobiliser.


– un programme personnalisé lui sera ensuite proposé par l’équipe pédagogique avec selon ses besoins des séances collectives et/ou individuelles adaptées (d’une durée de 45 minutes à 1h).


– à la fin du programme, une évaluation individuelle permettra de faire le point sur sa compréhension, ses acquis, de proposer de nouvelles séances si besoin et de transmettre un bilan à son médecin traitant.

En conclusion


L’éducation thérapeutique permet d’acquérir des compétences utiles pour devenir acteur de sa santé en s’impliquant dans la prise en charge de sa maladie.


Ainsi, à la suite du suivi d’un programme d’éducation thérapeutique, la personne peut être en mesure de :

– mieux comprendre sa maladie et ainsi pouvoir l’accepter ;

– connaître les bénéfices et les effets secondaires de ses traitements ;

– connaître les mesures préventives à adopter : aménagement de l’environnement, prise d’un traitement préventif, etc. ;

– reconnaître une aggravation et savoir réagir de manière adéquate ;

– identifier les facteurs ou circonstances déclenchant des pics de résurgence de la maladie pour mieux les éviter ;

– résoudre les difficultés du quotidien liées à la maladie (améliorer la vie de tous les jours).


Lien utile :


Définition et recommandations par la Haute Autorité de Santé:

https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/etp_-_definition_finalites_-_recommandations_juin_2007.pdf


Novembre 2020

L'ostéoporose : l'état des lieux en 2020

Conférence du 15 Octobre

Par : Dominique Rousseau


L’ostéoporose est définie par l’OMS comme une "maladie caractérisée par une faible masse osseuse et une détérioration de la microarchitecture du tissu osseux, ce qui entraîne une plus grande fragilité osseuse et, partant, une augmentation du risque de fracture".

En France ce sont 4 millions de personnes qui sont concernées, plus souvent les femmes, dont 1 sur 3 fera une fracture de fragilité après 50 ans. Après une fracture du col du fémur, 25 % des personnes décèdent dans l’année et 50 % auront un handicap. C’est dire l’enjeu de cette pathologie dont les chiffres déjà importants vont encore croitre en raison du vieillissement de la population. Or les traitements et des mesures de prévention existent !!

Le Dr Philippe Pizzuti, dans son exposé très complet, a pointé les insuffisances actuelles qui conduisent à une prise en charge défavorable aujourd’hui : trop peu de dépistage, méconnaissance de la part du public, faible formation des médecins généralistes et une sous estimation généralisée des conséquences après une fracture; banaliser une fracture ou un tassement vertébral, c’est déjà minimiser les chances d’un traitement et d’un suivi efficace.

La masse osseuse maximale est atteinte dès l’âge adulte et ensuite, l’évolution en âge, le tabac, la ménopause chez les femmes, l’insuffisance d’activité physique, certains traitements médicamenteux (corticoïdes), un manque de vitamine D et de calcium, vont jouer sur la pente de la perte de densité osseuse, inéluctable avec l’âge, mais qui peut être ralentie.


D’autres facteurs sont non contrôlables (hérédité, âge de la ménopause, certaines pathologies..) mais il est important d’agir sur les autres.


D’autant que, après la première fracture, le risque de nouvelle fracture est élevé, (x 5 dans l’année qui suit), et que 90 % des personnes ne retrouvent pas une autonomie suffisante pour monter 5 marches ou effectuer les mouvements quotidiens de la vie courante.


Aussi l’ostéodensitométrie (mesure de la densité osseuse) devrait être beaucoup plus largement réalisée, mais cet examen n’étant remboursé que dans des conditions précises, il n’est pas suffisamment prescrit. Pourtant, son coût (environ 40 €) est peu élevé et permettrait d’améliorer le dépistage des femmes à risque de fracture dont on sait que 50 % n’ont pas bénéficié de cet examen.

L’ostéodensitométrie est d’autant plus importante que l’ostéoporose reste silencieuse avant la première fracture. De fait, toute douleur dorsale ou lombaire devrait conduire à rechercher une ostéoporose en premier lieu. La mesure de la taille donne une indication précieuse puisque les tassements peuvent passer inaperçus.La décision de traiter s’appuie sur l’ostéodensitométrie et l’indice FRAX, qui prend en compte des facteurs cliniques.


Le choix du traitement s’appuie sur l’âge, les pathologies associées, les critères personnels, et les précautions d’emploi des différents médicaments actuels.

Il faut rappeler que le calcium et la vitamine D ne sont pas des traitements mais qu’il est important d’éviter tout déficit : 1 portion de produits laitiers à chaque repas (plus des eaux minérales riches en calcium), et une supplémentation en vitamine D puisque la synthèse naturelle par l’organisme est insuffisante. Les protéines, matériau de structure de l’os, doivent être suffisantes et apportées chaque jour puisqu’il n’existe pas de stock.

Comment savoir si vos apports en calcium sont suffisants ? 


Le site du GRIO (Groupe de Recherche et d’Information sur l’Ostéoporose) met en ligne un questionnaire permettant d’évaluer ses apports : 

http://www.grio.org/espace-gp/calcul-apport-calcique-quotidien.php


Le suivi du traitement est important puisqu’une ré-évaluation du risque fracturaire au fil des années doit être faite ; on peut alors se voir prescrire un autre traitement plus adapté ; aujourd’hui ces traitements sont dans un cas sur deux arrêtés ou mal pris.


Conséquence : davantage de fractures !


A côté des traitements, certains points sont à souligner car ils interviennent dans la prévention des fractures : pratiquer une activité physique qui va solliciter les muscles et renforcer la structure osseuse, garder une bonne vision, éviter les hypotensions et la prise de somnifères, et aménager le domicile.


En conclusion : savoir que l’ostéoporose existe, se dépiste, se traite et qu’il n’y a pas de fatalité est LE message à faire passer tant auprès du public que du corps médical.


Octobre 2020

L'endométriose aujourd'hui

Conférence du 15 Mai

Par : Dominique Rousseau


Cette conférence a réuni un large public (plus de 100 personnes), féminin et masculin, qui a suivi les interventions de Caroline Leroux, gynécologue du Résendo de l’hôpital Saint Joseph à Paris, puis celle de l’association Endofrance.

Le diagnostic et les différentes formes de la pathologie ont été précisées en mettant l’accent sur la nécessité de réaliser les examens d’imagerie (échographie, IRM) dans des centres référents, par des professionnels spécialisés.

L’interrogatoire et l’examen clinique sont essentiels mais étant donné que les symptômes et la gravité ne sont pas corrélés, l’imagerie est indispensable pour le diagnostic.

Il a été souligné que le délai moyen de découverte de la pathologie est de 7 ans, du fait de l’insuffisance de formation des soignants, et de la méconnaissance globale de la pathologie dans la population féminine.

En particulier, les symptômes digestifs peuvent conduire à des erreurs diagnostiques retardant ainsi la prise en charge de la pathologie; or l’endométriose est une maladie chronique, d’origine multifactorielle (facteurs génétiques, environnementaux, immunitaires, inflammatoires) qui évolue sous l’influence des estrogènes, avec une diffusion du tissu endométrial potentiellement dans tout l’organisme. Ce tissu étant soumis dès la puberté à l’imprégnation hormonale pourra se développer et créé des dysfonctions sur différents organes (rectum, vessie…) liés à des adhérences en particulier dans la zone pelvienne.

Aussi l’évolution de l’endométriose non prise en charge est celle d’une aggravation au fil du temps avec des pathologies associées telles que : maladies auto-immunes , syndrome de fatigue chronique, fibromyalgie, dépression, maladies chroniques inflammatoires intestinales, asthme, allergies ..

La prise en charge thérapeutique ne permet pas aujourd’hui d’envisager une guérison mais de stopper l’évolution de la pathologie : l’arrêt des règles par prise de pilule en continu va suspendre l’influence hormonale, et donc permettre de limiter ou supprimer les douleurs.

En cas de non réponse, il est nécessaire de provoquer une ménopause artificielle, avec la possibilité de prélever des ovocytes en prévision d’une future grossesse. Actuellement ce sont les traitements édictés par la haute Autorité de Santé (HAS) en 2018.

La chirurgie sera réservée aux formes très invalidantes, précédée par l'évaluation par le centre référent, et permet d’augmenter le taux de fertilité.


Si stérilité et endométriose sont souvent associées, c’est en partie parce que chez les femmes consultant pour troubles de la fertilité, on retrouve une endométriose dans environ 50 % des cas, mais endométriose ne signifie pas systématiquement baisse de la fertilité.


Deuxième axe de prise en charge, celui de la douleur chronique : présente chez près de 70 % des femmes, elle est souvent invalidante, source d’absentéisme scolaire et d’arrêts de travail, et justifie une prise en charge spécifique, par des antalgiques d’abord et aussi par des techniques complémentaires (ostéopathie, hypnose, EMDR…)

Il est particulièrement important de la traiter car elle est responsable d’une part d’une altération de la qualité de vie, et d’autre part de l’augmentation de processus inflammatoires (stress oxydant) qui favorisent l’évolution de l’endométriose.


Enfin, une attention particulière doit être portée au mode de vie : l’activité physique dont les bénéfices sont larges (en choisissant une activité adaptée), l’alimentation (limitation des polluants, modèle basé sur une forte consommation de végétaux et d’oméga 3), l’accompagnement par la sophrologie, la psychothérapie.

Aujourd’hui même si les connaissances sur l’endométriose ont progressé, de nombreuses questions restent posées : aussi l’implication des femmes qui en sont atteintes est essentielle pour faire avancer la recherche: l’étude Compare va suivre pendant plusieurs années des volontaires afin de mieux connaître cette pathologie et son évolution.

Les personnes majeures peuvent s’inscrire à l’adresse suivante : https://compare.aphp.fr


L’association Endofrance a rappelé son implication depuis 2001 dans la reconnaissance de la pathologie et les avancées médicales; grâce aux soutien de personnalités, à des campagnes d’affichage, Endofrance a permis de médiatiser la pathologie auprès du grand public.

Reconnue aujourd’hui comme association de patients usagers du système de soins, elle oeuvre avec 80 bénévoles en France pour soutenir, aider, agir auprès des femmes. Des actions telles que tables roses, ateliers, rencontres amicales etc.. sont organisées toute l’année.

Plus d’informations sur : https://www.endofrance.org


En conclusion, cette conférence a permis de lever beaucoup de questions ou doutes, et l’information auprès des jeunes femmes est incontournable pour améliorer la prise en charge multidisciplinaire de la pathologie.


Mai 2019

La Pleine conscience :

Être versus Faire ?

Par : Dominique Rousseau

Selon Christophe André, la pleine conscience (ou Mindfullness) est une aptitude à se rendre pleinement présent à ce que nous sommes en train de vivre (respiration, sensations corporelles, pensées..).

Est-ce facile d'être en pleine conscience ?

Pas tant que ça, car nous sommes souvent absents à ce que nous faisons, il y a des quantités de distractions et notre attention est rarement pleine et entière. Nous faisons mais nous ne sommes pas en train de vraiment vivre ce que nous faisons. Nous sommes davantage dans le FAIRE que dans l'ETRE.


En quoi est-ce un problème ?

Quand nous ne sommes pas vraiment là, que notre corps est engagé dans une action mais que notre tête est ailleurs, que nous sommes toujours en train de penser voire de ruminer, ce manque d'attention peut etre generateur de stress, de fatigue, de troubles de la mémoire, d'anxiete voire de déprime.

Que ce passe-t-il lorsque nous sommes « en pleine conscience » ?

Vu de l'extérieur, pas grand-chose et pour certains cela se résume à ... « ne rien faire ». Or, s'il se passe relativement peu de chose du point de vue corporel (immobilité, passivité) il se passe une multitude de choses du point de vue de notre physiologie (cerveau, cœur, muscles, respiration). Passif à l'extérieur, actif à l'intérieur. Les muscles se détendent, le cœur ralentit, la tension artérielle s'harmonise et le cerveau se libère. Selon Michel Le Van Quyen, chercheur en neuroscience à l'INSERM, « Notre esprit dispose d'une liberté fondamentale : c'est celle de transformer de son plein gré la matière qui lui donne naissance et donc de définir qui nous sommes », c'est ce qu'on nomme la neuroplasticité cérébrale.


Les bénéfices de la pleine conscience ?

Ils sont nombreux. Dès quelques mois de pratique il y a arrêt des ruminations, augmentation de la concentration, meilleur contrôle émotionnel, meilleure efficacité du système immunitaire, amélioration du sommeil, baisse des addictions, des peurs et de l'anxiété, réduction des risques cardio vasculaires et de la douleur. Autre bénéfice et non des moindres : la douche mentale. Chaque fois que nous nous posons dans notre silence intérieur nous activons un système dans notre cerveau qui agit comme un aspirateur. II nettoie les « déchets » (toxines), c'est le système glymphatique. Les neurosciences démontrent actuellement le lien entre les bénéfices de la pleine conscience et la lutte contre les maladies neuro dégénératives type Alzheimer.


Comment faire ?

Prendre rdv avec soi-même. S'installer en posture assise, droite et tourner son attention vers sa respiration ou son corps. Accueillir les distractions éventuelles (envie de bouger, de se gratter, bruits, pensées...) et revenir à sa respiration. Pas de panique, il est normal d'étre distrait pendant l'exercice. Vous pouvez vous faire aider par un praticien, plusieurs techniques utilisent la pleine conscience : la méditation, la sophrologie, le yoga, le qi gong....


Le point clé ?

La répétition Il Comme dans toute discipline, c'est l'entraînement qui compte. Plus on s'entraine, plus on progresse et plus on en ressent les bénéfices. A vous de jouer ! Soyez présent, ici et maintenant !



Novembre 2018